Gravures
JF. Baltzen
En 1980, après un grave accident, j’ai fait ma première gravure.
Nous sommes partis en vacances au Pays Basque et j’avais mis dans mes bagages un ensemble de gouges.
Au cours du séjour, nous visitons le musée de Bayonne où j’admire deux stèles basques et j’en fais un petit dessin.
A la plage, je trouve un morceau de bois de la dimension qui convient tout à fait pour une gravure et me voilà parti pour ma première gravure. Notons que je fais une erreur, oubliant qu’à l’impression, on inverse la gravure et, comme Durer, lui pour un chiffre, j’ai gravé l’inverse de quatre chiffres.
De retour à Strasbourg, nous, surtout Joseph Strub et moi, l’avons imprimée sur une presse entreposée dans une annexe de l’école d’architecture. Je n’ai pas numéroté les épreuves, les marquant d’un « n.n. » pour non numéroté.
Depuis, j’ai tenté sur la même la planche, l’impression comme le font les chinois, avec un résultat pas vraiment satisfaisant. Ce procédé que j’avais entrevu en Chine, est de coller le papier sur la planche ou la pierre, ensuite de l’humidifier et, avec un tampon, enfoncer le papier à l’endroit des creux et, ensuite, avec un tampon encré déposer l’encre aux endroits pleins, laisser sécher l’encre, humidifier le papier pour le décoller et cela marche avec un papier chinois fin et souple. Le papier humide est ensuite collé sur un papier plus épais et tendu pour faire disparaître les endroits qui avaient été enfoncés.
Par la suite j’ai fait un nouveau séjour au Pays Basque et j’ai visité les cimetières et dessiné des tombes basques et j’en ai tiré des épreuves.